Voici une trouvaille culinaire et une petite perle du packaging.
Quai Sud, vous connaissez peut-être, c’est une marque française, un fabricant de produits gourmets pour épicerie fine. Leur credo : « Bon dedans, beau dehors : les produits Quai Sud séduisent l’œil avant de ravir le palais ». Et ça marche !
- Des recettes alléchantes : moelleux au chocolat et caramel au beurre salé, riz au lait façon tiramisu, etc.
- Un packaging réussi : exit la boîte en carton, bonjour le kit en bouteille. Le tout avec une identité visuelle forte et fun, bien adaptée à la cible
Cet exemple s’inscrit parfaitement dans la tendance du moment : le consommateur réclame de la transparence et de l’authenticité (Bonne Maman, La Laitière, Michel et Augustin).
Avis à ceux qui pensent encore que le packaging n’est pas un élément majeur de leur stratégie ! Le design du packaging est un atout clé de la personnalité de la marque. Le consommateur rachète votre produit grâce à votre recette, mais c’est le packaging qui le séduit à la première rencontre.
9,90 euros les moelleux, scones // 7,50 euros les riz au lait
La France est le deuxième plus gros marché pour McDonald’s, avec 1,7 million de repas servis chaque jour. La filiale française fait la fierté du groupe. L’amélioration de l’offre et du service n’aurait pas eu l’effet escompté sans l’intervention du design chez McDonald’s.
Au début des années 2000, le groupe est en difficulté et subit de vives critiques : José Bové et la « malbouffe » en 99, le film « Super Size Me » en 2004, etc. McDonald’s doit mettre en place une nouvelle stratégie. Celle-ci s’appuie sur deux axes indissociables :
1. Adapter l’offre et augmenter la qualité de service :
- Véritable marché pilote avec le lancement des salades, des fruits frais, ou plus récemment du McBaguette, la France est à la pointe de l’innovation. C’est aussi le lancement des bars à salades encore en test sur quelques points de vente
- Pour le service, le groupe a déployé des bornes de commande dans 1000 restaurants et expérimente le service à table
2. Repenser l’image
- McDonald’s a d’abord renouvelé toute son identité visuelle avec un choix de couleurs très étudié pour appuyer son nouveau positionnement. Ainsi, le logo passe du rouge, agressif et enfantin, voire un peu « cheap », au vert bouteille, plus sophistiqué. Le vert rappelle également l’engagement du groupe pour le développement durable et le service de produits plus sains et naturels… Même si la crédibilité de la marque est parfois remise en cause sur ce sujet, cette nouvelle identité a été un pas de géant pour l’image de McDonald’s et a atteint son objectif de marquer profondément les esprits
- Un des changements les plus radicaux a été la rénovation des restaurants. L’architecte français Patrick Norguet a redesigné les intérieurs avec un style épuré et moderne, en rupture avec le look des restaurants designé dans les années 1990. Le but : créer un lieu convivial et ludique pour toute la famille, un fast-food américain à la sophistication française
Thuasne, entreprise de textile technique médical, doit en grande partie son succès à l’intégration du design, dès le début du processus de conception. En effet, en plus d’améliorer la qualité de ses produits, le design a permis à la marque de se positionner de manière forte face à ses concurrents.
Selon Elisabeth Ducottet, présidente de Thuasne, « le design a permis d’acquérir un vrai référentiel auprès des clients » et finalement, « vis à vis de la concurrence, les produits sont faciles à différencier et à distinguer des autres. »
Je vous invite à regarder son interview, donnée au site entreprise-et-design.fr :
Cette injonction marketing vous paraît abstraite et difficile à exécuter ? Et bien voici un exemple trivial qui devrait vous éclairer.
L’histoire se passe dans les toilettes des hommes. Les services de nettoyage de l’aéroport d’Amsterdam en avaient assez de nettoyer les nombreuses éclaboussures à côté des urinoirs. Les panneaux « veuillez laisser cet endroit propre » ne semblaient pas fonctionner. L’idée ? Dessiner une mouche dans le fond de la cuvette. Bingo : les dépenses de nettoyage ont été réduites de 80% ! Car oui mesdames, si un homme voit une mouche, il la vise !Cette histoire a même inspiré les très sérieux économistes à l’origine de la théorie du « nudge », qui postule que, pour influencer les comportements des acteurs économiques, l'incitation fonctionne mieux que la sanction.
Revenons à nos moutons. En quoi cette histoire peut faire avancer votre business ?
Bien souvent, les entreprises sont dans le même cas que les agents du nettoyage : elles ne communiquent pas les bons arguments. Elles vendent la technologie, elles vendent l’investissement réalisé, elles vendent l'innovation. Bref, elles pensent à elles et oublient de se mettre à la place du consommateur.
Le consommateur lui, cherche l’expérience de marque, le petit plus qui peut lui changer la vie ou du moins la rendre plus belle. Il n’achète pas votretechnologie ou vos efforts, il achète son bénéfice.
Alors essayez de comprendre ce qui peut séduire un consommateur, ce qui fait tilt.
« Arrêtez de vendre ce que vous produisez ; commencez à produire ce qui se vend ! »
Pour cela deux outils : le marketing et le design. Le marketing pour bien comprendre le marché, pour identifier les besoins des consommateurs et pour trouver un positionnement efficace. Le design pour imaginer un usage pertinent, pour créer une expérience fluide et pour capter l’attention du consommateur.
Nous avons déjà décrypté quelques bonnes pratiques chez Apple, Leetchi ou Décathlon.
Nous vous proposons le témoignage de Patrick Béal et Philippe Moine, entendus lors du Rendez-vous du design #2.
Patrick Béal est le dirigeant de la société Eurexia, spécialiste de l'achat, de la transformation et de la commercialisation de produits de charcuteries (jambons, chorizos, salamis, viandes des Grisons, etc.). Ses produits sont vendus en marque propre ou par des marques distributeurs.
Patrick Béal le rappelle, la situation est tendue pour une entreprise comme la sienne : prix tirés vers le bas par la grande distribution, coût de l’emballage important, notamment pour la charcuterie où il y a « autant à manger qu’à jeter ». C’est dans ce contexte qu’il décide d’entreprendre une démarche de design, pourtant bien loin a priori du monde de la charcuterie !
En 2011, Eurexia fait appel au designer Philippe Moine pour travailler sur 2 axes :
1. La création d’une nouvelle marque, « Les saveurs d’origine », pour mettre en valeur des produits locaux frais. Une étiquette kraft et une typographie « écrite à la main » mettent en avant ces arguments de proximité et d’authenticité. Cet aspect qualitatif est renforcé par l’utilisation du papier pour l’emballage (i.e. le même matériau que les bouchers plutôt que le plastique, généralement utilisé en grande distribution pour ce type de produit).
2. La création d’un packaging innovant, plus nomade et plus ludique, pour trouver de nouveaux débouchés et maximiser l’utilisation des ressources. L’enjeu était d’exploiter intelligemment les « restes » de viande des Grisons qui ne pouvaient pas être utilisés pour faire de belles tranches. Ils ont donc l’idée géniale de proposer un nouvel usage : des copeaux de viandes des Grisons pour l’apéritif ! Pour mener ce projet à bien, ils ont développé une jolie coupelle en plastique recyclé qui peut passer du linéaire à la table sans se cacher ! Ce projet, en phase terminale, devrait débarquer dans les rayons d’ici peu. Il a en tout cas déjà séduit les distributeurs, dont Cora qui n’était jusqu’à présent pas client.
Cette démarche design a été, selon Patrick Béal, tout à fait bénéfique. Pour un investissement global (design, prototype, outillage, industrialisation) assez conséquent de 100.000€, Eurexia a réellement innové sur son secteur ! Ces interlocuteurs de la grande distribution voient désormais l’entreprise comme un acteur à la pointe du progrès et de la modernité ! Des portes se sont ouvertes et le chiffre d’affaires s’est déjà développé. Le rôle du designer selon Patrick Béal ? « Donner plus de valeur au produit. » Un bel exemple de partenariat industriel-designer !
Source : témoignage recueilli lors du Rendez-vous du design #2, mardi 15/10, au Palais de Tokyo, en présence des ministres Arnaud Montebourg, Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin.
Dans la série « portrait d’entrepreneur », nous vous proposons une rencontre avec Jean-Noël Ozouf, l’un des deux fondateurs d’Antoine, que nous avons interviewé.
Messieurs, cet article s’adresse à vous qui ne pouvez plus supporter les odeurs douces et fleuries des lessives de votre chère femme / copine / maman…
Jean-Noël Ozouf et Dominique Gindre, deux copains d’enfance, ont créé pour vous Antoine, la première lessive pour homme qui sent bon le cèdre, le santal, l’ambre et le musc, bref, l’homme !
Ce qui fait le succès d’une marque, c’est un positionnement pertinent par rapport à une cible bien définie, en voilà un bel exemple ! Que ce soit le nom, le parfum, la couleur bleue de la lessive ou même la forme carrée de la bouteille, tous les éléments constituant l’image et l’histoire de la marque sont cohérents afin de délivrer un message clair au consommateur.
« Suite au lancement de la lessive, nos consommateurs nous ont demandé de créer le savon et le parfum » explique Jean-Noël Ozouf. Preuve qu’il y avait un réel besoin dans ce domaine et qu’Antoine a su y répondre de manière pertinente.
Dans la série « portrait de start-up », voici le cas Leetchi. Article élaboré grâce à plusieurs témoignages de Céline Lazorthes, fondatrice de la marque, et de Benjamin Bianchet, directeur marketing.
Leetchi vous connaissez sûrement, c’est un service de cagnotte gratuite en ligne pour collecter et gérer de l’argent à plusieurs et ainsi organiser un cadeau pour un anniversaire, un pot de départ ou un EVJF par exemple.
Et pourquoi Leetchi cartonne ?
Parce que Leetchi a été le premier à identifier et à répondre de manière simple à un besoin
Leetchi est né d’un constat : c’est très difficile de collecter de l’argent en amont d’un événement. Céline en a fait les frais lorsqu’elle a dû organiser le week-end d’intégration de sa promo et qu’au moment de faire les courses, elle n’avait récupéré que la moitié de la somme. Aucun site n’existait à l’époque, en 2008, donc elle a créé Leetchi. L’utilisation est ultra simple, le parcours client est efficace. Finalement, 98% des clients recommandent Leetchi à leurs amis. « Déjà 1 million d’utilisateurs dans le monde. Et après l’Allemagne, nous venons de lancer l’Espagne et bientôt le UK » précise Benjamin.
Parce que Leetchi parie sur ses forces et innove
Fort de son statut de leader du paiement communautaire en Europe et détenteur d’une licence européenne d’établissement de monnaie électronique, Leetchi a pu ouvrir sa technologie de paiement à des tiers en créant MangoPay, une solution de paiement pensée pour les marketplaces, les plateformes de consommation collaborative et le crowdfunding. Simple à intégrer et peu coûteuse, la solution concurrence notamment celle de PayPal. Joli challenge !
Le groupe Leetchi ne s’est pas arrêté là et a aussi lancé Bankiwi, une tirelire 2.0, qui permet aux adolescents de gérer leur argent de poche et de le dépenser en ligne s’ils le souhaitent – un potentiel énorme, sur un marché encore peu adressé.
Parce que Leetchi sait communiquer
En juin 2011, Leetchi a mené une grande campagne de street marketing à Paris. L’opération, orchestrée par l’agence Havas Worldwide, avait pour concept « il y a toujours une histoire derrière une cagnotte Leetchi ». Ils ont recréé plusieurs évènements qui s’étaient réellement déroulés et pour lesquels une cagnotte Leetchi avait été créée : les 40 ans de Florence, le pot de départ de Babas ou l’EVG de Bateo. Carton plein pour cette campagne détonante, qui a permis au site de générer 40% de croissance et surtout de « positionner Leetchi comme une marque, pas uniquement un site », se réjouit Céline Lazorthes.
Havas Worldwide leur a soufflé une autre bonne idée : changer leur slogan « Leetchi vous simplifie la vie », trop vague, en « Qui s’occupe de la cagnotte ? C’est Leetchi », beaucoup plus impactant. « C’est simple, mais il fait y penser ! » constate Benjamin Bianchet.
Aujourd’hui, Leetchi est passé à la vitesse supérieure, avec des spots publicitaires diffusés sur de grandes chaînes (c’est là qu’on se rend compte que la start-up est devenue grande). La télé s’avère être le moyen de communication le plus rentable pour Leetchi, avec des spots diffusés à différentes heures et sur différentes audiences, mais surtout un tracking efficace des internautes suite à la diffusion du spot.
« Notre différenciation, c’est la qualité de notre service, la notoriété de notre marque et le fait d’être early starter » résume la créatrice de Leetchi. On retrouve le triptyque gagnant que nous identifiions ici : l’identification d’un besoin, la proposition d’un usage pertinent et la force d’une marque.
Sources :
Témoignage de Céline Lazorthes à la conférence AbracadaCom le 4/09/2013
Témoignage de Céline Lazorthes et Benjamin Bianchet aux JPDS le 13/09/2013
Dans la série « ils font appel au design et ils cartonnent ! », nous vous proposons une rencontre avec Graffi Rathamohan, co-fondatrice du restaurant Paris New York.
Paris New York, ou PNY pour les intimes, c’est un restaurant de burger situé au 50 rue du Faubourg Saint-Denis. Et depuis l’ouverture en décembre 2012, le restaurant ne désemplit pas ! Quelles sont les raisons de ce succès ?
Des produits de qualité
Paris New York ne lésine pas sur la qualité. Le pain est livré tous les matins, la viande vient du boucher Le Ponclet, un boucher qui fournit aussi plusieurs chefs étoilés, elle est hachée minute et cuite à la flamme, le cheddar a été sélectionné en Angleterre et les frites allumettes sont faites maison. Du très très bon, ce qui fait que les blogs de fooding le recommandent et que les clients en redemandent. « C’est un de nos défis : bien communiquer sur cette qualité, car c’est ce qui fait notre réputation » explique Graffi.
Le bon emplacement
« Nous avons sillonné les rues de Paris pendant plusieurs semaines pour trouver le meilleur endroit. Un lieu que nous pourrions ouvrir 7 jours sur 7, midi et soir » raconte Graffi. Le burger haut de gamme a beau être à la mode, il ne faut pas compter là-dessus pour remplir son restaurant. L’emplacement reste stratégique.
200 clients par jour, pari gagné ! Et après moins d’un an, l’équipe part déjà en quête d’un nouveau local.
Une marque dont on se souvient
La devanture est celle d’un vieux cinéma américain, le sol est recouvert de carreaux de ciment très parisiens et au plafond les ampoules scintillent comme à Broadway. « Nous avons investi 2.300€ par mètre carré pour les travaux et la décoration, parce que c’est super important » explique Graffi. Un vrai budget mais qui a clairement permis de positionner Paris New York comme une marque forte. « Le graphiste et l’architecte ont fait partie des personnes qui ont permis qu’il y ait du monde ! »
Et si tout cela n’est pas suffisant pour vous convaincre d’aller y faire un tour, ci-dessous quelques photos auxquelles vous ne pourrez pas résister…
Dans la série « ils font appel au design et ils cartonnent ! », nous vous proposons une rencontre avec Charles Brun, l’un des trois fondateurs de See Concept, que nous avons interviewé.
See Concept, qu’est-ce que c’est ? Une jeune entreprise créée en 2010, qui conçoit et commercialise des lunettes de vue pour presbytes, avec leur quatre premiers produits : See’Up, See Home, See Magnet et Let Me See.
« Dès le début le design a joué un rôle fondamental », commente Charles. Que ce soit pour concevoir le produit, créer l’univers de marque ou innover, « sans design, la marque n’est rien » !
Tout commence avec See’Up, ce face-à-main imaginé par Quentin Couturier, un des trois fondateurs, et dessiné par sa sœur architecte. « On a beaucoup fait évoluer l’idée de départ en fonction des retours obtenus ». En fait, See’Up est né de trois convictions :
« Les plus de 40 ans passent leur temps à chercher leurs lunettes de lecture et 100% de la population est ou sera concernée par la presbytie, c’est universel, d’ailleurs, nos lunettes sont conçues pour s’adapter à toutes les formes de visages »
« On a voulu proposer un nouvel usage : la lunette à partager, disponible au guichet »
« On voulait arriver à quelque chose de joli, à la fois rétro et moderne, quelque chose de typiquement français »
Les lunettes, objet strictement personnel dans une approche traditionnelle, deviennent donc un objet de partage. Mais est-il facile de changer des usages bien ancrés ? Charles se souvient avec une pointe d’amusement que « beaucoup de gens, au début, pensaient que c’était un stylo et demandaient mais comment il fonctionne ce stylo ? ». Il y a donc eu un gros travail de pédagogie à mener : briefer les agents préposés aux guichets, rédiger des panneaux explicatifs, autant de tâches qui se sont révélées indispensable au succès de la marque.
Après ce premier succès, l’innovation se poursuit : See Concept lance la gamme See Magnet, des lunettes équipées d’un aimant qui se fixent sur le frigo. Fini l’éternel problème des lunettes qu’on ne retrouve plus !
Puis See Concept est revenu aux lunettes plus « traditionnelles », mais là encore, avec l’objectif d’y mettre de la nouveauté, en révolutionnant l’expérience quotidienne des lunettes. L’ambition de See Concept est d’être au monde de l’optique ce que Swatch est à la montre. Pourquoi ? Parce que « Swatch a été le premier à faire des montres pas chères mais sympa et très colorées. On change de Swatch en fonction de son humeur, de sa tenue. » Et Charles d’ajouter : « Nous aussi, on veut que tu changes de lunettes comme tu changes d’humeur ou de tenue. »
Swatch n’est pas le seul modèle d’ailleurs ; ainsi que l’explique Charles, « on a pris comme référence Swatch d’un côté, et Apple de l’autre. » Si Swatch a influencé le scénario d’usage, Apple a servi d’exemple pour l’emballage et la qualité : en effet l’emballage en carton 1000g, à l’esthétique sobre et élégante affiche une ressemblance certaine avec celui de l’IPhone. Et à l’intérieur de la boîte, la présentation est également très soignée : les lunettes sont délicatement placées dans une pochette de feutre gris. Tout cela pour susciter chez les clients le fameux « effet Wouaouh » qui a fait la célébrité d’Apple.
La qualité très poussée de l’emballage n’empêche pas une certaine dose d’humour, bien en rapport avec l’esthétique assez « pop » et décalée de See Concept : « presbyte forever », « la vue en rose », « I can see clearly now »…
Innover n’est donc pas un long fleuve tranquille. Mais pour See Concept, le jeu en a valu la chandelle. Fondée en 2010, l’entreprise affiche en 2012 un chiffre d’affaires de 400 000 € dont 30 % à l’export. La leçon que Charles tire de ce succès ? « Pour faire un bon produit, il faut de la qualité et du design ! ». Un mot pour les entreprises qui hésitent encore à faire appel au design ? « Allez-y à fond ! Car sans design, ce n’est pas possible d’être une marque forte ! »
Première boulangerie française, 500 boutiques à travers le monde, 10 000 collaborateurs, Paul est une véritable success-story à la française.
En 1972, la boulangerie connait un tournant majeur lorsque le petit-fils du fondateur reprend l’entreprise familiale créée en 1889. Très vite, il comprend que l’histoire familiale de la marque et ses valeurs font la force de l’enseigne. Le défi est lancé : défendre l’art de vivre à la française, en faisant du bon pain.
Le positionnement est alors bien défini : des produits haut de gamme et un retour aux saveurs d’antan. L’identité visuelle couleur crème et noire et sa tagline « maison de qualité depuis 1889 », les gravures anciennes, le mobilier en bois, les fournils à la vue des clients, le personnel en tablier, l’odeur de pain chaud, tout est mis en place pour conférer à la marque une image authentique, qualitative et sécurisante. Le client a l’impression que la boulangerie a toujours existé.
Au cours des années 2000, l’enseigne joue un véritable coup de poker pour davantage se différencier : installer des points de vente là où ses concurrents ne sont pas présents (gares, aéroports, aires d’autoroute). Pari osé mais carton plein pour la marque, qui augmente encore ses parts de marché !
En parallèle, l’enseigne commence à s’exporter. A l’étranger, la marque adapte le moins possible son offre aux marchés locaux afin de conserver son identité de marque et sa réputation de boulangerie française. En 2012, les boulangeries Paul étaient présentes dans 8 nouveaux pays.
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